Monument de la fin du vingtième siècle, la Grande Arche de l’architecte Otto von Spreckelsen conjugue de nombreux superlatifs aux rangs desquels l'adéquation entre l’élégance et le gigantisme de la structure est sans doute le caractère marquant du socle.
Conçue à l’origine pour abriter les espaces d’exposition et de conférence de l’ancien centre d’information sur l’Europe, la composition, centrée autour d’un nœud d’escaliers et d’escalators, distribue des compartiments structurés par des massifs de béton supportant, 5 mètres plus haut, une méga-structure de poutres caissons. Prédominant, le béton confère aux espaces une grande homogénéité.
A partir de cet aspect, le projet d’aménagement développe deux thèmes : celui de l’ambiance solaire et celui du repérage spatial.
- L'ambiance solaire: La qualité expressive de la structure est mise en valeur par une conception de lumière zénithale, plus spontanément associée à la lumière solaire. Elle se traduit par la mise en
scène de sources lumineuses dissimulées à l’intérieur des caissons de la poutraison de plafond. Outre qu’elle procure un confort visuel, elle élargit, avec la sensation de se trouver sous une verrière, les limites de l’espace. Cette sensation ne serait pas atteinte sans la grande attention portée à la restitution de la clarté et de la richesse des températures de lumière naturelle. Celles-ci participent à la diversité de perception des espaces et de leurs ambiances.
- Le repérage spatial: Le principe de l’organisation autour de l’atrium d’accès génère une désorientation naturelle à laquelle, le projet répond par des moyens de repère directement appréhendables. Ces moyens conjuguent une identification par les formes et matériaux du cloisonnement et par la couleur de la lumière. La lisibilité des déplacements est confortée par les perspectives visuelles offertes, l’image identitaire affirmées des grands amphithéâtres et la générosité des foyers attenants. Des halos de lumière colorée disposés ici et là attirent l’œil et parlent un langage de repères cardinaux. Du bleu lavande au bleu nuit et du rouge à l’orangé, les repères ponctuels nous emmènent jusqu’aux deux grandes circulations des salles de cours dans lesquelles se développent en guise de façade de chaque local, de surprenants murs de lumière.
A monument from the 20th century, the Grande Arche made by the architect Otto von Spreckelsen combines many superlatives to ranks from which the match between the elegance and the gigantism of the structure is undoubtedly the striking character of the base.
Originally designed to host the exhibition and conference areas of the former European Information Centre, the composition, centred on a knot of staircases and escalators, distributes compartments structured by massive concrete supporting, 5 meters higher, a mega-structure of box girders. Predominantly, the concrete gives the premises a great homogeneity.
From this aspect, the development project elaborates two themes: one about the solar environment and another one about the spatial identification.
- The solar environment: The expressive quality of the structure is enhanced by a design of zenithal light, more spontaneously associated with sunlight. It results in the staging of light sources concealed inside the boxes of the ceiling beam. In addition to providing visual comfort, it expands, with the sensation of being under a glass roof, the limits of space. This sensation would not be attained without the great attention paid to restoring the clarity and richness of natural light temperatures. These contribute to the diversity of perception of areas and their environments.
- Spatial tracking: The principle of organisation around the access atrium generates a natural disorientation to which the project responds with directly comprehensive landmarks. These means combine an identification by shapes and materials of the partitioning and by the colour of the light. The readability of the motions is reinforced by the visual perspectives offered, the affirmed identity image of the large amphitheatres and the generosity of the adjoining homes. Halos of coloured light arranged here and there catch the eye and speak a language of cardinal landmarks. From lavender blue to midnight blue and from red to orange, the punctuated tracks take us to the two large circulations of the classrooms in which, as a façade of each room, develop surprising light walls.
TRACE Architectes (Mandataire)
AEDIS Ingénierie Structure
CTH Ingénierie Fluides
SEULSOLEIL Ingénierie Conception Lumière
TECMO Economistes
GHESQUIERE Assistant OPC