La composition générale du projet est dictée par la prise en compte du site et des objectifs qu’il représente, non seulement pour le projet Balard Formation mais aussi pour la liaison entre l’université au sud, et le site de recherche du CNRS à l’opposé. Elle matérialise un seuil urbain sur l’avenue Jeanbrau sous la forme d’un parvis clairement délimité par les bâtiments à partir duquel se développe une rue intérieure qui assure la liaison vers le nord. Baptisée allée des molécules en raison de son graphisme moléculaire au sol, cette rue intérieure est conçue comme l’axe majeur des flux piétons et présente de nombreuses vertus. Elle articule une différenciation franche entre les circulations véhicules et les liaisons douces. En même temps, elle répartit d’un côté les laboratoires et de l’autre les locaux tertiaires du Pôle Chimie Balard Formation. Les volumétries bâties sont simples, concises et fonctionnelles. Deux registres cohabitent avec une hiérarchie fonctionnelle qui va de l’accueil public jusqu’aux laboratoires en passant par l’enseignement. Les deux registres associent deux écritures architecturales contrastées dont le but est de fournir une lisibilité immédiate des valeurs d’usage et des conforts intérieurs appropriés à chaque fonction.
Le bâtiment d’accueil et son long péristyle adoptent l’expressivité d’un béton mordoré teinté dans la masse dont la pigmentation le fait appartenir au registre de la terre du Sud. Sa chaleureuse minéralité, associée à la transparence du verre, exprime tout à la fois la solidité de l’abri, la générosité de l’accueil et la qualité de ces lieux d’échanges et de rencontre... L’autre registre adopte des
façades double-peau en résille d’aluminium présentant de multiples variations de plis saillants et de leurs ombres, et de perforations.
Cette représentation architecturale traduit l’esprit de la chimie, et en particulier l’action moléculaire des corps les uns sur les autres et les transformations qui en résultent, par une perception des contours bâtis rongés par la lumière. Cette sensation visuelle issue de la double peau en résille métallique, apportant ombre et fraicheur aux bâtiments, est liée à la capacité d’un treillis à fragmenter la lumière et à désintégrer les objets dans l’atmosphère. Cette atomisation exprime une vision de la réalité dans laquelle énergie et matière sont mêlées et déplace l’attention vers une architecture basée sur la perception humaine.
The overall composition of the project is dictated by the consideration of the site and the objectives it represents, not only for the Balard Formation project but also for the link between the university to the south and the CNRS research site on the other hand. It materialises an urban threshold on Avenue Jeanbrau in the form of a forecourt clearly delineated by the buildings from which develops an inner street that provides the connection to the north. Called the driveway of molecules because of its molecular graphics on the ground, this interior street is conceived as the major axis of pedestrian flows and has many virtues. It articulates a clear differentiation between vehicular traffic and soft links. At the same time, it divides the laboratories and the tertiary premises of the chemistry department Balard Formation.Built volumetricare simple, concise and functional. Two registers coexist with afunctional hierarchy that goes from public reception to laboratories through teaching. The two registers combine two contrasting architectural writings, the purpose of which is to provide an immediate readability of the usage values and interior comforts appropriate to each function.
The reception building and its long peristyle adopt the expressiveness of a tinted concrete in the mass whose pigmentation makes it belong to the register of the southern land. Its warm minerality, combined with the transparency of the glass, expresses at the same time the solidity of the shelter, the generosity of the welcome and the quality of these places of exchange and meeting... The other register adopts double-skinned aluminium mesh facades with multiple variations of prominent folds and shadows, and perforations.
This architectural representation reflects the spirit of chemistry, and in particular the molecular action of bodies on each other and the resulting transformations, by a perception of built out contours eaten away by light. This visual sensation resulting from the double skin in metallic mesh, bringing shade and freshness to the buildings, is related to the capacity of a lattice to fragment the light and to disintegrate the objects in the atmosphere. This fragmentation expresses a vision of reality in which energy and matter are mingled and shifts attention to an architecture based on human perception.
TRACE Architectes (Mandataire)
Boyer-Gibaud-Percheron-Assus Architectes associés
PEP'S Paysagistes
SNC LAVALIN BET
GHESQUIERE Economistes
JOURDAN Acousticien